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Balade n° 10 : La quête d'immortalité, entre alchimie opératoire et recherche spirituelle

La quête d'immortalité traverse l'imaginaire chinois. Thème récurrent de la littérature et des représentations artistiques, elle est également au coeur de l'univers taoïste. Pourtant, loin de donner lieu à une approche uniforme, elle se traduit par des querelles subtiles et des méthodes diversifiées.  

Le mont Hua (Huashan 华山), sur lequel des ermites taoïstes cherchaient autrefois les immortels

Le mont Hua (Huashan 华山), sur lequel des ermites taoïstes cherchaient autrefois les immortels

Un empereur puissant, mais crédule 

Dans ses Mémoires Historiques (Shiji) [1], l'historien Sima Qian (司馬遷) raconte que le premier empereur, Qin Shi Huang 秦始皇 (259-210 av. J.-C.) aurait envoyé un certain Xu Fu (徐福) à la recherche de montagnes lointaines peuplées d'immortels, avec comme "présents" quelques jeunes garçons et jeunes filles.

A son retour, Xu Fu raconta avoir rencontré un grand esprit en haute mer et lui avoir demandé la "drogue de longue vie". L'esprit en question aurait répliqué que, devant la modestie des cadeaux apportés, Xu Fu pouvait voir la drogue, mais non la rapporter. Plus que cela, il lui était demandé de ramener d'autres jeunes garçons et jeunes filles, ainsi que des artisans de tous les corps de métier. 

Notre premier empereur s'empressa de fournir tout cela et Xu Fu repartit pour un second voyage... dont il ne revint jamais. D'après des historiens postérieurs, il aborda peut-être au Japon (où sa légende est effectivement entretenue).

S'il peut sembler curieux qu'un homme capable d'unifier un empire de la taille de la Chine soit à ce point crédule, trois éléments sont à prendre en compte :

D'une part, Qin Shi Huang était particulièrement soucieux de sa condition mortelle. Outre le fait qu'il est notoirement connu pour avoir enterré une armée de plus de 7000 soldats et chevaux en terre cuite près de son tombeau, le premier empereur n'a jamais cessé de chercher l'immortalité de son vivant, s'entourant de mages, de devins et de spécialistes des pilules de longévité. Il est d'ailleurs possible d'après les historiens que l'une de ces pilules (souvent confectionnées avec du mercure et/ou de l'arsenic) ait accéléré sa fin...

D'autre part, Xu Fu n'était pas n'importe qui, mais un fang shi 方士 reconnu. Un fang shi, c'est-à-dire un maître des "recettes", des arts secrets, un spécialiste des arts magiques donc. Les fang shi 方士 étaient actifs depuis le IVe siècle av. J.-C. sur la côte nord-est de la Chine : astrologues, devins, géomanciens,  ils prétendaient connaître le lieu de vie des immortels et affirmaient être en capacité de fabriquer des recettes garantissant l'immortalité (dont l'élixir). La plupart devenaient donc conseillers auprès des princes.   

Enfin, loin d'être un cas isolé, Qin Shi Huang héritait d'une tradition déjà bien établie à son époque et appelée à se pérenniser, à savoir justement la quête d'immortalité [2] qui devait hanter nombre de lettrés par la suite, non sans tuer quelques empereurs au passage à l'aide des fameuses pilules (le dernier en date serait l'empereur Yongzheng de la dynastie des Qing, mort en 1735 probablement pour cette raison).  

 

Une petite partie de la fameuse armée enterrée de Qin Shi Huang

 

Le taoïsme et la quête d'immortalité 

Il serait tentant de réduire cette quête à une simple affaire d'hommes puissants entourloupés par quelques charlatans. Mais cette vision réductrice omettrait l'importance d'une telle quête pour un enseignement aussi complexe et profond que  le taoïsme.

Ce dernier va en effet reprendre à son compte dès le IIe siècle une partie du savoir-faire des spécialistes des arts magiques (les fang shi), et certains éléments de religion populaire, mais pour les incorporer à une approche plus vaste. Au sein de cette approche, les pratiques de longévité sont rattachées à la perspective d'une union mystique avec le Dao, ici compris à la fois comme un principe ultime et ineffable et comme une réalité primordiale à l'origine de tout être et toute chose.

Cette perspective d'une union mystique avec le Dao apparaît dès les textes fondateurs de la philosophie taoïste, à savoir le Daodejing (attribué à Laozi) et le Zhuangzi (attribué à Zhuangzi). Or, elle servira de fil conducteur aux nombreuses techniques de longévité et recettes d'immortalité proposées par la suite par le taoïsme ésotérique et religieux (notamment à partir du IIe siècle, avec le cāntóngqì 參同契, premier ouvrage chinois sur l'alchimie, attribué au mystérieux Wei Boyang 魏伯陽).

Certes, il est courant de séparer les réflexions philosophiques à l'origine du taoïsme des pratiques ésotériques et religieuses apparues ultérieurement. Mais n'oublions pas que l'on trouve déjà dans le Zhuangzi non seulement une description des immortels, mais également l'évocation de certaines techniques de longévité [3]

De ce fait, même si le regard de Zhuangzi à l'égard des techniques de longévité reste ambivalent, il n'est en tout cas pas possible de considérer ce texte fondateur du taoïsme philosophique comme complètement étranger aux pratiques qui constitueront un trait central du taoïsme religieux. 

 

Des différentes formes d'immortalité et des moyens pour l'obtenir  

Si la quête de l'immortalité (changsheng busi 长生不死) est au cœur de l'approche taoïste (cela dès ses origines), la nature même de cette immortalité est en revanche moins claire. 

Tout d'abord, le taoïsme reprend à son compte une distinction plus ancienne entre longévité et immortalité : 

"Tant les textes que les témoignages archéologiques nous indiquent que la période des Han est une grande période d’exaltation de l’immortalité et de la quête de longévité, et dans ces notions nous retrouvons le mélange hybride de deux tendances qui ne concordent pas tout à fait : le désir de vivre longtemps en restant jeune, et la recherche d’un au-delà de la vie ordinaire, d’un merveilleux qui se concrétise à la fois par des pouvoirs extraordinaires et par des états mentaux différents." (I. Robinet, Histoire du taoïsme des origines au XIVe siècle, Cerf, 2012, p. 57) 

En effet, la recherche de la longévité consiste à conserver intact les essences vitales et retarder la mort. L'immortalité vise par contre un au-delà terrestre au sein duquel l'individu s'affranchit de toutes les limites temporelles et spatiales. Or, si certaines techniques sont communes aux deux quêtes (notamment on le verra, celles visant à "nourrir le principe vital"), la recherche de l'immortalité se fonde clairement sur une croyance en une vie éternelle.

Cette croyance, antérieure au taoïsme, se trouve au départ dans la religion populaire (au moins depuis le VIIIe siècle av. J.-C.) et s'accompagne de l'idée que des êtres immortels (xiānrén 仙人) vivent dans les cieux ou dans des lieux lointains, notamment des montagnes merveilleuses situées sur certaines îles (les trois plus connues étant Penglai 蓬萊, Fangzhang 方丈 et Yingzhou 瀛洲), îles vers lesquelles des expéditions maritimes similaires à celle de Xu Fu furent envoyées dès le IVe siècle av. J.-C.

Dans un premier temps, la description de ces immortels (souvent représentés le corps recouvert de plumes et dotés de nombreux pouvoirs) ne laisse aucun doute sur le fait que c'est bien une immortalité physique qui est postulée et pas seulement spirituelle. Et, le taoïsme, au moins durant une grande partie de son histoire, reprendra ce concept d'immortalité physique.

Mais celui-ci va rapidement se conjuguer au concept d'immortalité spirituelle qui désigne plus spécifiquement la fusion avec le Dao, le dépassement de toute contradiction par l'abolition des déséquilibres entre Yin et Yang. A partir du début de la dynastie des Tang, la recherche de cette forme plus subtile d'immortalité va peu à peu passer au premier plan pour devenir après le XIIIe siècle l'objectif principal.

Quels sont les moyens pour obtenir ces deux formes d'immortalité ? Ils sont nombreux et chaque courant ne privilégie pas les mêmes. De façon très schématique, Il est fréquent de faire la distinction entre :

1. L’alchimie "externe" (waidan 外丹, littéralement "cinabre extérieur") qui privilégie la recherche opératoire d’une drogue d'immortalité par la transmutation de substances chimiques (ayant souvent pour base le cinabre et l’or).

L'intuition guidant l'alchimie opératoire taoïste est la suivante : les manipulations sur le cinabre et l'or reproduisent une version accélérée des transformations présentes dans la nature. Le résultat de ces opérations (l'élixir obtenu) doit alors permettre de récréer dans l'organisme humain l'état d'indifférenciation initiale (à savoir la fusion subtile du Yin et du Yang) qui caractérise le "souffle originel" (yuanqi 元氣). Ce procédé évite alors à l'organisme la perte du "souffle originel", cause de la maladie et de la mort. 

2. L’alchimie dite "interne" (neidan 內丹, littéralement "cinabre intérieur"), qui vise le développement d'une âme immortelle à partir de pratiques consistant à renforcer, épurer et concentrer les trois forces vitales que sont le souffle vital (qi, 氣), l'esprit (shen 神), la semence (Jing 精). Ce cheminement implique des exercices spirituels, méditatifs, respiratoires et corporels qui sont à terme censés conduire à une forme d'illumination, à savoir une union avec le Dao grâce à l'abolition de tout déséquilibre entre les dynamiques Yin et Yang.

En fait, jusqu'au IXe siècle, "l'alchimie interne" n'existe pas de façon autonome, même si une grande partie des pratiques qu'elle propose est déjà présente dans les écoles taoïstes. D'ailleurs, du Ie au IXe siècle, de nombreux auteurs ont défendu la combinaison de ces pratiques avec l'alchimie opératoire (externe). Mais, après la dynastie des Tang, l'alchimie externe a progressivement décliné au profit de la seule alchimie interne, déclin qui accompagne le passage au premier plan de la quête d'immortalité spirituelle.

Cependant, il est souvent très difficile d'y voir clair dans les textes, dans la mesure où les écoles de l'alchimie interne ont repris à leur compte, mais de façon strictement symbolique, le langage et la terminologie de l'alchimie opératoire, terminologie qu'elles combinent à des références constantes aux trigrammes et hexagrammes du Yijing (ce qui rend pour le moins complexe la lecture des traités).   

 

Ge Hong : au carrefour des différentes traditions 

Dans cette histoire des chercheurs d'immortalité, le taoïste Ge Hong (葛洪, 283–343) est emblématique à plus d'un titre. Tout d'abord, il indique explicitement que l'obtention de l'immortalité (ici physique) est son souci principal, ce qui donne une certaine unité à son œuvre qui répertorie pratiquement toutes les techniques (connues à l'époque) censées rendre possible cette obtention. Ensuite, alors que "l'alchimie interne" n'existe pas encore en tant que courant autonome, nombre des méthodes proposées par Ge Hong seront postérieurement rangées sous cette catégorie, ce qui montre à quel point il est dans les faits difficile de séparer alchimie externe et interne. 

 

"Ge Hong s'établit dans une nouvelle demeure", Wang Meng (XIVe siècle)

 

Sans dresser un tableau exhaustif des procédés mis en avant par Ge Hong, citons les principaux évoqués dans la partie ésotérique du baopuzi  (抱朴子) [4] : 

Tout d'abord, un certain nombre de conditions préalables sont requises, à savoir :

- La croyance préalable en l'immortalité. Celui qui ne possède pas la foi en cet objectif ne pourra pas l'obtenir. Néanmoins, cette foi serait en partie un lot du ciel, donné, ou non, à la naissance. 

- La présence d'un guide, qui s'impose. En d'autres termes, il faut un maître authentique capable de donner les bonnes méthodes. 

- Il est également nécessaire de mener une vie moralement et physiquement saine et, de façon générale, il faut chercher à nourrir le principe vital (yangsheng 養生). Cet objectif qui consiste à entretenir une certaine hygiène mentale et physique n'est pas l'apanage du taoïsme, mais ce dernier le met particulièrement en avant et l'associe à toutes ses pratiques. Le concept apparaît d'ailleurs très tôt dans l'histoire du taoïsme, à savoir dans le chapitre III du Zhuangzi

Comment se caractérise plus spécifiquement cet art de nourrir le principe vital ? Isabelle Robinet le résume ainsi : "Cet art est traditionnellement comparé à celui du gouvernement d’un pays : il consiste à régler, et par là à assainir (les deux sens du mot “zhi” qui est utilisé pour dire “gouverner”), les forces vitales, c’est-à-dire, principalement, le souffle (qi) et l’essence séminale (jing). Deux principes fondamentaux régissent la bonne utilisation de celles-ci : les préserver en évitant de les dépenser outre mesure et inconsidérément, et les faire circuler de façon équilibrée afin de les rendre harmonieusement actives ; tout malaise, toute difficulté provient d’un manque, d’un excès ou d’un blocage, c’est là une des règles essentielles de la médecine tout comme de la cosmologie chinoise." [5]

Une fois clarifié ce cadre général qui préside à la recherche de l'immortalité, évoquons le mixte de techniques spécifiques proposées par Ge Hong (mixte qui livre un bon panorama des méthodes connues à l'époque) : l'alchimie opératoire (telle que décrite auparavant), l'absorption de drogues (à base végétale ou minérale), des pratiques sexuelles visant à préserver la semence (notamment par la rétention de l'éjaculation), des régimes alimentaires spécifiques (avec en premier lieu l'interdiction des céréales), enfin des talismans divers.  

Ge Hong obtint-il gain de cause ? Si l'histoire le déclare décédé en 343, la tradition lui accorde l'immortalité, sa montée au ciel ayant été attestée par la légèreté surnaturelle de son cadavre (semblable à une enveloppe vide dirent les témoins...). 

 

Les différents types d'immortel 

Avec Ge Hong, d'autres sont supposés avoir atteint l'immortalité. Ces xianren 仙人 sont ceux qui ont réussi à se fondre dans le Dao. Une distinction est généralement opérée à ce niveau entre les immortels terrestres, qui demeurent dans des montagnes mythiques et les immortels célestes qui rejoignent les cieux au côté des divinités du panthéon taoïste.

Les subtilités ne s'arrêtent pourtant pas à cette première distinction. En effet, bien conscients que d'éminentes personnalités censées avoir obtenu l'immortalité de leur vivant se trouvaient pourtant soumis à une apparente mort physique, les adeptes du taoïsme ont formé l'ingénieuse hypothèse d'une "séparation du cadavre" (shijie) pour justifier ce constat paradoxal. Ainsi, certains immortels choisiraient-ils de tromper le commun des mortels en prenant temporairement l'apparence d'un cadavre avant de monter au ciel loin des regards (ne laissant alors dans le cercueil qu’un objet - bâton, épée, sandales - ou un vêtement sur les lieux, non sans venir le récupérer ensuite).

Il est enfin important de noter que la tradition attribue aussi à de nombreuses femmes l'accès à l'immortalité. Parmi elles, citons He Xiangu (何仙姑), herboriste de la dynastie Tang, ou  Sun bu'er (孫不二), mère de trois enfants qui au XIIe siècle n'hésita pas à tout quitter à plus de cinquante ans pour poursuivre sa quête du Dao, quête pour laquelle elle décida également de renoncer à sa grande beauté physique (qu'elle considérait comme un obstacle à sa recherche).    

 

Poursuite de l'immortalité et vie en société ?

Un dernier point mérite d'être abordé. Les modalités de la quête d'immortalité (alchimie interne ou externe notamment) n'ont pas été la seule occasion d'une bifurcation au sein de l'univers taoïste. La compatibilité entre cette quête et la vie en société a également été matière à débat. 

D'un côté, des personnages fameux tels que Ji Kang ou Ge Hong, influencés par la période de crise dont ils étaient les témoins, estimaient tout simplement la quête d'immortalité contradictoire avec les hautes fonctions sociales. Beaucoup, à l'instar de Ji Kang, refusèrent ainsi des hautes fonctions, parfois au prix de leur vie.  

Mais tous les taoïstes n'eurent pas les mêmes réticences. Nombreux sont à l'inverse ceux qui choisirent de devenir conseillers des puissants, voire de l'empereur lui-même. Parmi eux, citons le fantasque Dongfang Shuo (東方朔) qui fut à la cour de l'empereur Wu (règne : 141 à 87 av. J.-C.). Dongfang Shuo était de son temps considéré comme un immortel déchu (zhexian 謫仙). Tout en ayant de lui-même sollicité une position à la cour, cela ne l'empêchait pas d'adopter un comportement public pour le moins provocateur. Connu pour son ironie, il fut surnommé "le bouffon" et ne manquait pas d'user de sa verve pour éviter les punitions impériales lorsqu'il enfreignait les protocoles.

Dans le livre des Han (hanshu 漢書, IIe siècle), il est par exemple raconté qu'un jour l'empereur Wu voulut offrir à ses proches conseillers des morceaux de viande en récompense de leurs loyaux services. Jugeant le boucher de l'empereur particulièrement lent, Dongfang Shuo bafoua l'étiquette en emportant sans attendre sa part de viande. Etant sommé de venir s'excuser le lendemain, l'immortel déchu transforma son autocritique attendue en éloge, disant en substance : "j'ai emporté mon cadeau sans attendre, quelle grossièreté ! J'ai coupé ma propre part, quelle audace ! J'ai pris bien peu, quelle modération ! Je l'ai donné à ma femme, quelle bonté !" L'empereur amusé répondit "Il t'est réclamé une auto-critique et tu fais ton éloge !" et il "punit" le facétieux personnage en lui offrant des cadeaux supplémentaires pour sa femme [6]

Loin de l'archétype de l'ermite s'unissant au Dao dans des montagnes brumeuses, Dongfang Shuo concilie donc l'ironie d'un Zhuangzi, le légendaire d'un Ge Hong et la participation aux hautes fonctions d'un lettré confucianiste. Cela montre de nouveau que la poursuite de l'immortalité au coeur du taoïsme ne saurait s'épuiser dans quelques stéréotypes lapidaires. Il faut en accepter la diversité, les divergences, les paradoxes et les mystères.  

 

 

 [1] Shiji, 史記. Le récit qui suit provient de deux chapitres, le 28 et le 118. 

[2] "Attestée par des inscriptions sur des bronzes Shang, la croyance en l’immortalité physique, caractéristique du taoïsme, remonterait au VIIIe siècle avant notre ère. Divers ouvrages datant d’avant les Han l’évoquent. A Yan, elle était assez vive pour que les rois envoyassent, au IVe siècle avant notre ère, des hommes à la recherche des îles d’immortalité, comme firent plus tard les empereurs Qin Shihuangdi et Wu des Han." (I. Robinet, Histoire du taoïsme des origines au XIVe siècle, Cerf, 2012, p. 45). 

[3] Dans le chapitre I du Zhuangzi sont évoqués des êtres divins (shenren 神人) qui hument le vent, boivent la rosée et ne mangent pas de céréales, autant d'allusions à des techniques de longévité déjà utilisées par les Fang shi et reprises plus tard dans les traités taoïstes.  

[4] Le Baopuzi est un ouvrage divisé en deux parties, l'une ésotérique consacrée aux techniques taoïstes visant l'obtention de l'immortalité, l'autre exotérique consacrée au confucianisme.

[5] I. Robinet, Histoire du taoïsme des origines au XIVe siècle, Cerf, 2012, p. 108. Pour les personnes souhaitant aller plus loin sur ce point, voici un lien vers une traduction du chapitre XIII du Baopuzi, chapitre consacré à l'art de nourrir le principe vital (https://journals.openedition.org/ideo/345).

[6] Livre des Han, volume 65 (version originale en ligne : https://zh.wikisource.org/wiki/%E6%BC%A2%E6%9B%B8/%E5%8D%B7065).

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